🚚 Livraison gratuite à partir de 65€ - En savoir plus 

Passer au contenu

La fève tonka : un ingrédient qui sauve la forêt tropicale

Si vous pensez à la forêt amazonienne, vous pensez probablement d’abord à ses arbres, à sa grande variété d’oiseaux tropicaux et autres animaux – jaguars, tapirs, singes et toutes sortes d’insectes. Ou peut-être pensez-vous à la déforestation ? Ces dernières années, nous sommes devenus de plus en plus sensibles à la menace qui pèse sur la plus grande forêt du monde.

En tout cas, vous ne pensez probablement pas à la fève tonka, un ingrédient au parfum sucré utilisé dans les glaces, les desserts ou autres arômes. Mais au Brésil, au cœur de la forêt amazonienne, des communautés autochtones cultivent cette fève aromatique, qui constitue non seulement pour eux une source de revenus supplémentaire, mais aide aussi à protéger les arbres de la forêt amazonienne contre le déboisement et la mise en place d’élevages, de mines ou d’exploitations forestières.

La fève tonka est le fruit du teck brésilien, un arbre imposant de la famille des Fabacées qui peut atteindre 30 mètres de haut. Cette fève est utilisée de façon variée dans les produits alimentaires, les parfums ou les médicaments. Sa récolte est non destructrice et elle pousse à proximité de plantes et de végétations variées. Les communautés autochtones locales récoltent et font sécher cette fève parfumée pour s’assurer une source de revenus supplémentaire, tout en aidant à protéger et à régénérer la forêt amazonienne.

La forêt amazonienne est la plus grande forêt tropicale du monde. Elle s’étend sur huit pays d’Amérique du Sud, mais le Brésil englobe à lui seul 80% de la forêt. Elle est essentielle à la subsistance de millions de personnes – en particulier les populations autochtones – auxquelles elle permet de produire de la nourriture, des ressources et des médicaments. Malgré cela, ces 40 dernières années, la forêt amazonienne a été réduite d’un cinquième. Pour aider à la protéger, des législations et protections gouvernementales ont été mises en place, et le taux de déforestation a diminué depuis 2004. Toutefois, la gouvernance n’est pas toujours des plus fortes à travers la région, et la forêt continue d’être victime de la déforestation.

Peu étonnamment, les zones où la forêt est la plus dense sont celles où résident les communautés autochtones ; ces régions sont protégées afin de ne pas être affectées par le reste du monde. Les populations autochtones étant les seules légalement autorisées à abattre des arbres dans la forêt, les zones dans lesquelles elles sont installées continuent de prospérer.

Au Brésil, les territoires autochtones constituent des zones protégées par la loi, ce qui signifie que les populations autochtones bénéficient d’un droit permanent et exclusif de conservation de leurs terres traditionnelles. Aucune personne venue de l’extérieur ne peut légalement pénétrer en territoire autochtone sans autorisation du gouvernement fédéral ; l’accès est aussi interdit aux industries, qui risqueraient de détruire l’écosystème forestier, essentiel à la survie et à la culture des populations autochtones.

“En territoire autochtone, la forêt est beaucoup plus riche que sur les terrains non protégés”, explique Lívia Fróes, de l’équipe Achats de Lush. “Hors de la zone protégée, les fermes et les monocultures rendent l’Amazonie méconnaissable ; mais à l’intérieur, on retrouve les arbres qui caractérisent la forêt tropicale. C’est là que commence le territoire autochtone. La distinction est particulièrement marquée.

“Comme le territoire autochtone est protégé par la loi fédérale, les exploitations agricoles de soja, ou autres monocultures, ne peuvent pas s’étendre indéfiniment. Cette protection fait office de bouclier. Personne n’est autorisé à pénétrer sur ce territoire pour y couper des arbres ; seules les populations autochtones sont autorisées à y vivre.”

Toutefois, ces régulations ne suffisent pas à protéger complètement la forêt. La région est vaste et la loi n’est pas appliquée de manière optimale partout. Par ailleurs, les menaces qui pèsent sur les territoires autochtones continuent de s’intensifier : le déboisement illégal, l’exploitation minière de l’or, la construction de barrages hydroélectriques, et même les tensions politiques internes constituent une menace pour ces territoires.  

Pour lutter contre ces risques, certaines organisations non gouvernementales travaillent avec des tribus autochtones pour leur donner les moyens de protéger leurs terres contre les menaces.

“Les populations autochtones sont la clé d’un avenir sûr pour le Brésil et pour le monde”, déclare Adriano Jerozolimski, de la Protected Forest Association. “Au Brésil, il existe 252 peuples autochtones, qui possèdent un éventail considérable de connaissances sur les forêts, les rivières et différentes formes d’organisation ; ces connaissances peuvent, et sont déjà en train d’inspirer les prochaines étapes du développement des sociétés locales et internationales.

“En analysant les zones forestières et les rivières préservées aujourd’hui, la constatation est évidente : là où il y a des populations autochtones ou traditionnelles, il y a des forêts ! Les populations traditionnelles jouent un rôle clé dans la conservation et même le développement de la biodiversité.”

L’une des stratégies les plus importantes consiste à aider les communautés autochtones à avoir accès aux marchés pour y commercialiser leurs produits alimentaires cultivés sans déboisement et dans le respect du développement durable. Cela leur permettra de générer les revenus nécessaires à l’achat des produits manufacturés dont ils dépendent aujourd’hui, depuis qu’ils sont en contact avec la société extérieure. Les ONG jouent un rôle important de regard extérieur : elles expliquent aux groupes autochtones la culture capitaliste qui leur est étrangère, ainsi que la nature des menaces auxquelles ils font face.

Les revenus durables obtenus grâce aux produits issus de la forêt sauvage, comme la fève tonka, ainsi que les informations et le soutien permettant une surveillance du territoire, sont les clés de la préservation des terres et cultures autochtones dans cet immense territoire qu’est l’Amazonie brésilienne.

Les fèves tonka utilisées dans les produits Lush proviennent de différentes communautés dans le bassin du Rio Xingu, situé dans la région sud-est de l’Amazonie brésilienne – une zone clé en termes de biodiversité au Brésil. Comme l’explique Lívia, en aidant à encourager le commerce régénératif dans la région, on aide aussi à préserver les communautés autochtones et la forêt tropicale. “Le territoire du Rio Xingu est un indicateur conséquent de la diversité environnementale en Amazonie brésilienne : il constitue l’un des ensembles les plus vastes de zones protégées interconnectées dans le monde. Sa diversité environnementale considérable englobe deux biomes (l’Amazonie et le Cerrado) qui incluent centaines de paysages forestiers et abritent plusieurs communautés aux cultures et langues variées. ”

La fève tonka est récoltée par des communautés Kapayos représentées par leurs trois ONG locales : AFPKabu Institute et Raoni Institute (www.institutoraoni.com.br). Les ONG Kapayos, en collaboration avec d’autres peuples traditionnels du bassin du Rio Xingu et leurs partenaires, ont mis en place un système intégré innovant de Certificat d'origine, dirigé par l’ONG Imaflora et appelé Origens Brasil. La vente des fèves tonka ramassées pendant la saison sèche (juin à septembre) constitue un revenu alternatif important pour les communautés.

Les fèves tonka tombent du haut de la canopée et sont ramassées sur le tapis forestier. On les fait ensuite sécher au soleil : c’est à ce moment-là qu’elles prennent leur couleur brune. Les fèves tonka exhalent une odeur d’épice sucrée, qui rappelle celle de la vanille. Après avoir séché, elles sont rassemblées et stockées dans les villages locaux, où elles sont ensuite emballées et envoyées à Lush UK.  

Chez Lush, nous achetons les fèves tonka directement aux communautés qui les récoltent, pour éviter tout intermédiaire qui se réserverait une part du bénéfice. Par ailleurs, nous tenons autant que possible à payer les communautés un certain montant à l’avance, plutôt que d’attendre que les biens soient expédiés. De cette façon, les communautés touchent leurs revenus aussi rapidement que possible, ce qui les encourage à poursuivre leurs activités annuelles et à continuer de cultiver la forêt. Vous pouvez maintenant profiter de vos produits préférés parfumés à la fève tonka tout en sachant que cet ingrédient aide aussi à établir un commerce régénératif et durable en Amazonie.

Fève tonka | Achats éthiques Lush

Page d'accueil - La fève tonka : un ingrédient qui sauve la forêt tropicale