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À quoi servait le parfum à l'époque de la Renaissance ?

Le parfum n'a pas toujours été utilisé exclusivement pour le plaisir. En Italie, à l'époque de la Renaissance, on lui prêtait des propriétés médicinales, et on pensait que certaines senteurs pouvaient aider à lutter contre les maladies. Dans cet article, Rose Byfleet, experte en parfums, nous explique pourquoi et comment...

Pendant des siècles, la médecine était basée sur la théorie des humeurs : l'idée selon laquelle le corps humain se compose de quatre "humeurs", et que la bonne santé dépend de l'équilibre entre ces quatre humeurs. Chaque humeur (fluide) est liée à un différent tempérament : mélancolique, flegmatique, sanguin ou colérique.

Par exemple, une personne qui perdait souvent son sang-froid était décrite comme colérique, alors qu'une personne de nature agréable était considérée comme sanguine. 

Selon cette théorie, chaque être humain portait en lui ces quatre humeurs en proportions diverses, avec parfois l'une des humeurs en dominance. Un changement dans les proportions des humeurs présentes dans le corps pouvait ainsi expliquer un changement d'état d'esprit, ou un mal-être physique. La théorie des humeurs s'inscrivait dans une compréhension plus large du monde, selon laquelle tout être vivant reflétait les qualités des quatre éléments en y ajoutant quatre qualité physiques : chaud, froid, humide ou sec.

Les plantes et leurs propriétés

Selon la théorie des humeurs, chaque plante, animal ou être humain possède ses propres propriétés caractéristiques, et peut être chaud, froid, sec ou humide. Le citron, par exemple, était considéré comme froid et sec, car il a un effet rafraîchissant, mais déssèche la bouche s'il est consommé en trop grande quantité. Sans surprise, le gingembre, le poivre et le girofle étaient considérés comme chauds. De ce fait, la nourriture était aussi vue comme une forme de médecine. De même, chaque senteur avait ce même pouvoir. À l'époque, on pensait que les odeurs étaient des particules de matière qui portaient en elles les mêmes qualités que la substances dont elles provenaient. Quand on respirait le parfum d'une rose, par exemple, selon cette théorie, cela équivalait à en inhaler de minuscules particules, et ainsi profiter des effets thérapeutiques recherchés.

Les contraires se soignent par les contraires

Selon la théorie des humeurs, les déséquilibres dans les humeurs pouvaient être rectifiés par leurs "contraires" ; c'est-à-dire en appliquant des substances possédant des qualités opposées. Par exemple, le rhume, qui est une maladie associée au froid, à l'humidité, et donc au tempérament flegmatique, était traité avec du miel, du citron et du gingembre, caractérisés comme chauds et/ou secs. Les propriétés chaudes et sèches de ces ingrédients permettaient d'équilibrer l'excès de "flegme" dans le corps. Les propriétés des plantes étaient mesurées sur quatre degrés d'intensité. Bref, si vous prenez les choses un peu trop "au premier degré", c'est peut-être le moment de vous "tempérer" ("keep cool") ! 

Corriger l'air

À l'époque de la Renaissance, l'air jouait un rôle particulièrement important pour préserver la bonne santé : comme il transportait les odeurs, il pouvait favoriser soit la bonne santé, soit les maladies. Le "bon" air était pur, léger, agréablement parfumé, et circulait librement ; le "mauvais" air était souvent lourd et transportait de mauvaises odeurs, ainsi que des maladies, ce qui expliquait communément la propagation des épidémies. 

Selon la théorie des humeurs, tout comme le corps pouvait être rééquilibré en appliquant des "contraires", l'air pouvait être rectifié, notamment en y vaporisant un parfum plus agréable. Ainsi, l'air humide et froid pouvait être corrigé en utilisant des parfums chauds et secs. La plupart des parfums que nous associons avec Noël, par exemple la cannelle, la muscade, le girofle ou l'orange, sont des senteurs qui, selon la théorie des humeurs, sont chaudes et sèches, et particulièrement efficaces lorsqu'elles sont associées avec le feu, qui est aussi chaud et aide à sécher l'air. 

Le parfum était aussi diffusé dans les pièces à l'aide de vapeur, parsemé en gouttelettes sur le sol, ou utilisé sous forme solide pour se répandre progressivement dans l'air. La méthode d'application choisie devait aussi apporter des bienfaits physiques qui fonctionneraient en harmonie avec les qualités associées aux ingrédients utilisés.

Parfumer les esprits

Dès la Renaissance, le rôle du parfum sur notre humeur et notre état émotionnel était clairement reconnu. À l'époque, les "esprits" étaient considérés comme responsables de nos émotions, aussi appelées "passions de l'âme". 

Selon la théorie des humeurs, les esprits sont inconstants, et bien que les passions soient saines avec modération, les réactions soudaines peuvent s'avérer potentiellement fatales : on pensait qu'il était possible de littéralement mourir suite à un choc ou une excitation trop forte, qui aurait poussé les esprits, par exemple, à bondir hors du corps par excès de joie, ou se replier trop loin par peur (ce qui se manifesterait par un évanouissement ou une paralysie). 

Par chance, les senteurs permettaient de gérer les esprits. Les senteurs fortes, comme les sels, étaient utilisés pour réanimer une personne ayant perdu connaissance ; les senteurs agréables, comme les parfums, les fleurs ou l'air frais, favorisaient le bien-être. 

Parfums personnalisés

À la Renaissance, le parfum était utilisé sous des formes diverses et variées. Certain·e·s parfumaient leurs gants avec des eaux de fleurs, de l'huile d'amande douce, ou encore du musc, de l'ambre gris ou de la civette, pour masquer l'odeur forte du cuir tanné. Les draps et le linge de maison étaient parfumés avec de la poudre de racine d'iris. Pour rafraîchir l'haleine, on mastiquait des pastilles sucrées, fabriquées avec de l'eau de rose et parfumées à l'aide d'ingrédients comme le musc, la civette, l'ambre gris, la cannelle ou le girofle. Les boucles d'oreilles, boutons et pendantifs étaient fabriqués à partir de résines parfumées et de pommes de senteurs, afin de pouvoir transporter un parfum sur soi en permanence et ainsi garder ses humeurs en équilibre tout au long de la journée en se protégeant contre le mauvais air. Certaines traces écrites rapportent même que parfois, le parfum des rosaires des nonnes était si fort qu'elles s'en évanouissaient ! 

Bref : les parfums personnalisés ne datent pas d'hier ! À l'époque de la Renaissance italienne, la personnalisation était un aspect fondamental en parfumerie. Les parfums étaient composés d'ingrédients prescrits selon les besoins liés aux humeurs personnelles d'un individu — et c'est précisément cette idée qui a inspiré notre Soin Spa Renaissance.

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