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Pour un Canada aussi accueillant que nous le sommes

Le Canada est renforcé par l’immigration, le respect des droits de la personne et son ouverture sur le monde.

Cet article a été écrit par Tanja Maleska et Gauri Sreenivasan. Gauri est la directrice co-exécutive du Conseil canadien pour les réfugiés. Publié le 3 juillet 2025.

Au cours des deux dernières années, nous avons assisté à une stigmatisation sans précédent des nouveaux.elles arrivant.e.s et des réfugié.e.s au Canada. Les opposant.e.s à l’immigration — une minorité bruyante mais peu nombreuse dans le pays — accusent les réfugié.e.s et les personnes migrantes d’être responsables de la crise du coût de la vie, affirmant que leur présence dans notre pays rendrait la vie inabordable pour nous tous.tes. En réalité, les sondages d’opinion publique et les actions conjointes de la société civile ont constamment démontré que les Canadien.ne.s ont en réalité une opinion positive de l’immigration, reflétant le large consensus selon lequel le pays est renforcé par l’immigration, le respect des droits de la personne et l’ouverture au monde. Tandis que les expert.e.s en politique du logement à The Economist ont réfuté l’idée selon laquelle les nouveaux.elles arrivant.e.s contribuent à la crise du logement, cette idée fausse persiste, ce qui fait que nos ami.e.s et voisin.e.s nouvellement arrivé.e.s ne se sentent pas en sécurité dans notre pays.

L’année dernière, ce prétendu changement dans l’opinion publique à l’égard des nouveaux.elles arrivant.e.s a servi de justification à des changements radicaux dans la politique d’immigration et d’accueil des réfugié.e.s. Le gouvernement a diminué les niveaux d’immigration de plus de 20 % et diminué de 14 000 le nombre de personnes que le Canada soutiendra dans le cadre du volet humanitaire de ces niveaux. Il a également dévoilé un nouveau projet de loi créant de multiples précédents dangereux qui, s’il est adopté, affaiblira inévitablement les droits des réfugié.e.s au Canada, malgré nos obligations en vertu de la Charte canadienne et du droit international. Le projet de loi C-2 créerait de nouveaux obstacles importants à l’accès des réfugié.e.s à leur droit d’asile, notamment en imposant un délai mal informé et inspiré des États-Unis, interdisant aux personnes de demander une protection après avoir séjourné au Canada pendant un an.

Au Conseil canadien pour les réfugiés (un organisme de premier plan qui défend les droits et le bien-être des réfugié.e.s et des migrant.e.s), nous sommes déterminé.e.s à faire en sorte que ces tentatives visant à nous diviser en fonction de la date à laquelle nous avons élu domicile au Canada échouent. Le message de nos membres qui travaillent en première ligne est clair : il existe un fossé énorme entre ce que disent les médias et le soutien affectueux dont nous sommes témoins chaque jour dans nos communautés. C’est pourquoi nous nous unissons pour réclamer un système d’immigration juste et équitable, aussi accueillant que le sont les Canadien.ne.s, ce qui peut être réalisé si notre gouvernement s’engage à :

Garantir le droit d’asile dans la dignité : le droit de demander l’asile pour échapper à la persécution est un droit protégé par la Charte canadienne et le droit international. Notre pays, chef de file mondial en matière d’accueil des réfugiés, dispose de l’infrastructure, du savoir-faire et des ressources nécessaires pour répondre de manière efficace aux personnes qui demandent protection à nos frontières et à l’intérieur de celles-ci, en accordant la priorité au traitement digne des personnes.

Renforcer le leadership mondial du Canada en matière de réfugié.e.s : à une époque marquée par la montée des conflits et de l’autoritarisme à l’échelle mondiale, le Canada doit prendre les devants là où beaucoup reculent. Nous devrions accueillir davantage de réfugié.e.s, et non moins, et consacrer au moins 15 % des admissions annuelles à l’immigration à la réinstallation humanitaire, dont au moins 20 000 réfugiés pris en charge par le gouvernement. Nous devrions également fixer des niveaux d’immigration suffisamment élevés pour les « personnes protégées au Canada et les personnes à charge à l’étranger » afin que les réfugié.e.s accepté.e.s et les membres de leur famille à l’étranger puissent obtenir la résidence permanente dans un délai de 12 mois.

Accorder un statut à tou.te.s et protéger les droits des résident.e.s temporaires et des travailleur.euse.s migrant.e.s : malgré leur contribution majeure au Canada, les travailleur.euse.s migrant.e.s et les personnes ayant un statut temporaire vivent dans la précarité. Les personnes qui arrivent ici pour y rester à long terme devraient avoir accès à la résidence permanente et, une fois ici, bénéficier d’un accès égal aux services sociaux financés par leurs impôts, au même titre que tous les autres citoyens du pays. Cela doit inclure le renouvellement et la mise en œuvre de l’engagement de longue date visant à régulariser la situation de celleux qui vivent et contribuent à notre pays depuis des années sans statut ni avantages sociaux.

Chaque jour, dans nos communautés, nous voyons des gens se mobiliser pour leurs nouveaux voisins, accueillant les nouveaux.elles arrivant.e.s comme des ami.e.s, des collègues et des membres à part entière de leur communauté. Le Conseil canadien pour les réfugiés travaille avec ses organisations membres et ses partenaires de la société civile afin de s’assurer que le large soutien public à l’immigration et aux réfugié.e.s soit visible dans le reste du pays.

Le Conseil canadien pour les réfugiés est un porte-parole de premier plan pour les droits, la protection, le parrainage, l’établissement et le bien-être des réfugiés et des migrants, au Canada et dans le monde entier. Le CCR est animé par des organisations membres qui travaillent avec, à partir et pour ces communautés d’un océan à l’autre. Pour en savoir plus et vous impliquer, visitez le site web du CCR et rejoignez l’appel en écrivant au Premier ministre et à votre député.e pour exiger un système d’immigration équitable et juste, aussi accueillant que le sont les Canadien.ne.s.

Pour en savoir plus ou passer à l’action, consultez les liens ci-dessous :

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